mercredi 22 janvier 2014

A la découverte des Mikungu

Vous vous rappelez de la dernière fois lorsque je vous ai parlé de mangoustans? 
Je vous ai dit que la plupart des produits frais que l'on trouve dans les marchés kinois proviennent de la province du Bandundu. 


Voici un légume venu tout droit de cette région : des Mikungu! C'est ma mère, qui a des amis originaires du Bandundu, qui me l'a fait découvrir. C'est juste une merveille. Si vous avez la possibilité de manger congolais un jour, ne passez pas à côté de ces tiges ou plutôt feuilles! 

Alors qu'est-ce que c'est exactement? 



Il s'agit de jeunes feuilles enroulés sur elle-même : ce sont les jeunes pousses des feuilles qu'on utilise pour faire les fameux Liboke.
Les liboke désigne à la fois un mode de cuisson et les plats issues de celui-ci. C'est des papillotes en gros. Dans des larges feuilles vertes, on met de la viande, du poisson ou des légumes bien épicés. On les referme façon "aumônières" et on les cuit sur des braises.
Voici, en exemple, un liboke de poisson du fleuve :


Revenons au Mikungu! A Kinshasa, on les trouve dans les marchés à proximité de l'aéroport. C'est proche des routes qui mènent vers le Bandundu! Lors de l'achat, les vendeuses les emballe dans une feuille de liboke. Une fois le butin à la maison, on nettoie minutieusement les tiges une à une en enlevant les parties moins fraîches.  On ne les déplie surtout pas. On les mange sous cette forme. Ensuite, on les passe à l'eau bouillante 5 à 10 minutes. Les mikungu sont prêts pour être sagement cuisiné. On a en bouche une texture très agréable doux et fondant. Associé au goût de viande ou poisson, c'est trop bon! A la maison, je l'associe avec du makayabu, morue séché et salé. 



Lorsqu'on les déplie pour voir à quoi ça ressemble à l'intérieur, on a une fine feuille nacrée avec des légères nervures. Tiens, une idée de nem à l'horizon avec cette feuille si légère? Pourquoi pas...



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vendredi 17 janvier 2014

Une envie de mangoustans...


En vivant actuellement en Afrique Centrale, mon plus grand bonheur est de profiter de ses richesses fruitiers. Gosh! C'est une tuerie! Ces trésors de la terre sont d'une fraîcheur inouïe et se dévoilent au fil des saisons. Au Congo, l'agriculture n'est pas intensive et industrialisé. Les marchés des grandes villes sont desservis  par des maraîchers qui travaillent leurs terres de manière artisanale et archaïque loin des villes. Ils transportent leurs marchandises dans des sacs qu'ils entassent dans camions vite surchargés. Il n'est pas rare de voir d'ailleurs, sur certains d'entre eux, des chèvres et des poules. L'essentiel des produits maraîchers (fruits, légumes, féculents)  sur les marchés kinois provient de la province du Bandundu. Située au nord de la province de Kinshasa, elle est particulièrement fertile. On y accède par une autoroute en excellente état. La réputation de la cuisine de cette province tient d'ailleurs en la diversité incroyable de ses variétés  de légumes et des plats.


En ce moment donc, c'est la saison des mangoustans et des safous (prochainement) ! Ce fruit est bon! J'en avale d'affilée 5 ou 6 facilement tellement, la pulpe de ce fruit est délicieusement sucrée et légèrement acidulée. Frais, sous du 35°C, c'est que du bonheur. Les mangoustans sont des fruits ronds avec une coque mou et spongieuse (amère), pourpre à l'extérieur et rose chair à l'intérieur avec des minuscules filaments vertes. Ils poussent en Afrique tout comme en Asie du Sud. Comme tu peux le constater sur les photos, le cœur du fruit se présente comme un gros ail. C'est la partie comestible. Les gousses sont sucrés et légèrement fibreuses. Les plus petites se mangent d'un coup mais les plus grosses (2 ou 3) renferment des graines à mettre de côté. Un fruit à consommer frais sans modération et en Europe, à rechercher dans les épiceries exotiques! 



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dimanche 12 janvier 2014

A la découverte des Mbinzo [les incontournables]


Il m' a fallu une vingtaine d'années avant de sauter le pas! Quand j'étais plus jeune, ma mère avait l'habitude de plonger des chenilles dans le fubwa, plat populaire composé de feuilles fraîches qu'on coupe en fines lamelles qu'on prépare avec de la moambe, pâte d'arachides. Selon ses goûts, on ajoute du poisson fumé, des piments ou .... des chenilles. Adolescente, je me suis fait une joie de les enlever un à un. J'étais incapable de les manger. Aujourd'hui, des années plus tard, j'adore les manger grillés dans de l'huile, oignons, ails, tomates, cube maggi et.... 

En amuse-bouches, apéritifs, accompagnement, plat principal, c'est un régal! 


Les chenilles sont des mets incontournables de la gastronomie congolaise. Les plus populaires sont les mbinzo (photos) et les chenilles issus de l'arbre à palmiers : les mpose et les makokolos. Ceux-ci sont des chenilles blanches et grasses qui se développent dans le palmier lorsqu'il est mis à terre et pourrit pendant un an. Les chenilles sont très nourrissants et contiennent plus de protéines que de la viande. Il est courant que les mamans réduisent les mbinzo séchés en poudre et les incorpore comme complément alimentaire dans les repas destinés aux enfants. Au marché, ils sont vendus par verre séchés ou encore vivants. Pour consommer des mbinzo séchés, en guise de préparation, il suffit de les réhydrater en les laissant macérer dans une casserole d'eau pendant plusieurs heures. On les rince ensuite rapidement sous un jet d'eau pour enlever le sable et autres particules indésirables. 



mardi 5 novembre 2013

Arachides caramélisés

Parmi les ingrédients incontournables de la cuisine congolaise, il y a les arachides! Grâce à ces petites graines qu'on déterre de la terre, on obtient différents mets succulents qui font la réputation de notre cuisine, notamment la fameuse "moambe", pâte d'arachide. Elle accompagne allègrement les beignets et permet d'obtenir des plats populaires tels que le fumbwa et le poulet à la moambe. Mais aujourd'hui, je vous fait découvrir les arachides caramélisés, appelés "chouchous" sous d'autres horizons ! Il s'agit en fait d'arachides grillés avec la peau qu'on caramélise avec du sucre de canne et un peu d'eau. On obtient alors, une fois séchées, des noix enrobées d'une fine couche de sucre rose. On les déguste comme des friandises. On les retrouve communément dans les rues et les supermarchés aux rayons apéritifs à coté des chips de bananes plantains, de copeaux de noix de coco séchés ou encore des morceaux de gingembre séchés et sucrés . 



Ingrédients : les arachides, le sucre et l'eau sont en quantité égal
-1 tasse d'arachides grillés avec la peau
-1 tasse d'eau 
-1 tasse de sucre 

1. Dans une petite casserole, versez le sucre et l'eau. Faites dissoudre à feu doux.
2. Une fois le sucre dissous, rajoutez les arachides et faites cuire à feu moyen.
3. L'eau disparaît au fur et à mesure, le mélange devient épais. A présent, remuez sans jusqu'à ce que l'ensemble sèche. Le sucre devient rose et  enrobent les arachides. Retirez du feu quand le mélange est totalement sec. Mettre sur une assiette.
4. Laissez refroidir. Croquez!



mercredi 23 octobre 2013

Congolais ou Rochers coco

C'est marrant... Pour inaugurer Douceurs Sauvages, j'avais prévu une délicieuse compote de mangues! Rien de plus réconfortant qu'une telle douceur lorsque je rentre épuisée à la maison le soir. C'est d'ailleurs la pleine saison des mangues!  Mais mes amies vous le diront! Je suis une vraie girouette, je change d'avis toujours au dernier moment. J'avais de la noix de coco à la maison, j'ai donc opté pour des congolais, autrement dit des rochers coco. On en trouve dans quelques pâtisseries de la ville accessible à une clientèle aisée. Mais la population rurale consomme les cocoti (noix de coco en lingala, langue locale) sous 2 formes :


- des morceaux bien frais juste après ouverture d'une noix par une vendeuse dans la rue
- le niampoule : minuscules bâtonnets de noix de coco qu'on caramélise dans un mélange d'eau et de sucre. Une fois l'eau évaporée, on obtient des bâtonnets enrobés de sucre séchée. Je vous en ferais prochainement promis!

Revenons à la recette du jour! Pour la réalisation des congolais, on utilise généralement de la poudre de coco. N'ayant pas à ma disposition, j'ai utilisé de la noix de coco fraîchement râpée. Dans le mélange coco-blanc d'oeuf-sucre, j'ai ajouté une petite touche personnelle : de la cannelle. Cette épice orientale se marie bien avec la saveur du coco. C'est parti! 


Pour une quinzaine de congolais, il vous faut :
- Environ 240 g de morceaux de coco fraîches (une noix de coco moyenne)
- 3 blancs d’œufs (petits œufs)
- 100 g de sucre brun
- Une demi-cuillère à café de cannelle (facultatif)

1. Râpez les morceaux de noix de coco à l'aide d'une râpe. Vous y passerez au moins dix minutes
2. Mélangez la noix de coco râpée avec les blanc, le sucre et la cannelle.
3. Avec vos doigts, formez des boules que vous déposerez sur la plaque du four revêtue préalablement de papier sulfurisé.

4. Enfournez pour 15 à 20 min à 150°C. Retirer les congolais lorsque leur surface est dorée. C'est prêt!




vendredi 18 octobre 2013

Présentation

Halisi. 23 ans. Etudiante en Gestion d'Entreprises.


Entre richesse des terres, chaleur des cieux et fraîcheur des pluies, nuits fiévreuses et matins doucereux, chants des cités et des oiseaux, l'Afrique éveille tous les sens.

Peau d'ébène et dents d'ivoires, elle inspire, séduit, envoûte.

Douceurs Sauvages est un carnet culinaire et beauté mêlant ses odeurs, ses couleurs, ses saveurs à travers le regard d'une congolaise passionnée de nature, de saveurs, d'images et de mots.



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